Après la mort des enfants, le monde saigna pendant une année entière.
Il ne s'agissait pas là du deuil de chacune des familles, non.
Chacune des familles, chacune de leur côté, mettra plusieurs années à s'en remettre.
Non.
Il s'agissait bien là de l'enfance du Monde qui s'était donnée la mort. Pas simplement des enfants, des milliers d'enfants. Non, pas simplement.
L'enfance du monde.
Pendant plus d'un an, il sembla que l'on pu ressentir partout autour du globe que le Monde n'avait plus de descendance.
Chaque parent se sentait seul. Chaque ville, chaque village ne possédait plus ses formidable “génération futures”. Tous, absolument tous, tout le monde, le monde entier, en passant par les vieillards et les adolescent, tous avait perdu leurs chers enfants, leurs bambins...
Ceux qui vivait toujours se faisaient coudre à même la peau, en fil de coton blanc, le deuil qu'on leur ferait porter toute leur vie.
Cela se fit en un instant.
En un instant, tous les survivants se firent coudre sur la peau le deuil et la culpabilité. Ce fil de coton blanc formait des lettres incompréhensibles - comment écrire ce qu'on ne peut comprendre?
Les enfants furent marqués de cette blessure.
Ceux qui avaient survécu.
Au tout début, ils souffraient de ne pas savoir les lire ; comprenaient, ou on leur faisait comprendre qu'ils étaient trop jeune pour comprendre mais qu'ils comprendraient en lisant.
Puis ils ont appris à lire et ne comprenaient toujours pas. On leur dit qu'il leur manquait le vocabulaire...
Le Vocabulaire.
Puis ils devinrent adultes.
Ils devinrent adultes et comprirent qu'ils ne comprenaient pas, tout simplement parce que les lettres qui leur déchiraient encore la peau ne formaient pas de mots, ne formaient pas de lettres.
Peut être parce qu'il n'y avait rien à dire, et que les adultes ne voulaient tout simplement pas oublié, alors ils ont décidé d'écrire ce qui s'étaient passé, sans trouvé les mots pour le raconté, sur leurs propres enfants.
Les enfants qui étaient devenu adultes se rendirent compte que l'on avait écrit sur eux le poids d'une blessure que personne ne voulaient oublier. Leurs parents avaient écrit sur les survivants et avaient cousu sur eux en lettre illisible de ce coton blanc mystérieux le Malheur pour ne pas oublier que leurs enfants étaient morts. Et ces grands enfants, à chacun des mouvement qu'ils devraient faire tout au long de leur vie, souffriraient de cette blessure qui ne se refermera jamais. Parce que leur aïeux ne veulent pas oublier que leurs enfants sont morts.
Les survivants ne comprirent jamais, faute de ne pouvoir le lire, ce qui c'était passé.
Et à chaque pas qu'ils faisaient dans la vie, on les regardait comme des survivants...
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